Le Fadet commun se trouve dans tous les milieux herbeux ensoleillés, qu'ils soient secs ou humides: lisières de bois, chemins, clairières, bords de routes, prairies et talus. On peut l’observer aussi dans les zones urbaines : jardins, parcs et stades.
Le papillon butine les plantes nectarifères (Luzerne, Trèfle, Marguerite, Thym, etc.). La chenille se nourrit de feuilles de graminées (Paturin, Fétuque, etc.).

Les adultes volent de mi-avril à septembre, en deux (parfois trois) générations. C'est un des premiers papillons à sortir dans l'année.
Les femelles déposent isolement leurs œufs très près du sol, dans des zones à végétation basse. Les chenilles vertes, restent cachées dans ces herbages et s’en nourrissent. Elles ont une croissance variable :
- Certaines restent actives, se nymphosent et, quelques semaines plus tard, donnent les papillons de la seconde génération ;
- D’autres (issues de la même ponte) stoppent leur croissance et se mettent en attente de l’hivernage.
Seules ces chenilles, issues des différentes générations, passent l’hiver. Au printemps suivant, elles reprennent leur croissance, se développent et les chrysalides se transforment en papillon de l’année suivante.

Le Fadet commun est classé "préoccupation mineure" (LC) sur la liste rouge des papillons de jour de Picardie.
Il est peu exigeant pour son milieu de vie, cependant il peut être favorisé par le maintien de zones enherbées et fleuries, sans produits phytosanitaires et avec un fauchage raisonné (bords de route, friches, prairies, etc.).

La façon de voler, de manière chaotique, dans une prairie fait déjà penser au Fadet commun. L'observation des ailes au repos, permet de confirmer l'espèce :
- sur l’aile antérieure a le dessous orange avec un ocelle noir.
- sur l’aile postérieure a le dessous gris-brun avec une bande sinueuse claire.

La confusion est possible avec un autre petit papillon orangé : Le Céphale (Coenympha arcania) mais celui-ci a le dessous de l’aile postérieure avec plusieurs ocelles et une large bande claire.
D'autres Fadets lui ressemblent également mais ils sont très rares:.
Le Fadet de la Mélique (Coenonympha glycerion) est présent très localement dans l’Aisne.
Le Fadet des tourbières (Coenonympha tullia) n’a pas été vu en Picardie depuis plus de 10 ans.

Coenonympha pamphilus australis Verity, 1914 | Coenonympha pamphilus centralis Verity, 1926 | Coenonympha pamphilus lyllus auct. non (Esper, 1805) | Coenonympha pamphilus pamphilus (Linnaeus, 1758) | Coenonympha pamphilus sicula (Zeller, 1847) | Papilio lyllus Esper, 1805 | Papilio pamphilus Linnaeus, 1758 | Satyrus pamphilus (Linnaeus, 1758)