L'espèce fréquente principalement les lisières forestières et les boisements plutôt humides. Il n'est pas rare de la retrouver en bord de chemin ou bien au niveau des friches.
La plante hôte de la chenille est l'Ortie dioïque, dont elle se nourrit.

Espèce explicitement bivoltine, la première génération se déroule d'avril à juin et la seconde de juillet à septembre. Ces deux générations produisent des individus très différents visuellement. En effet, lors de la maturation de la larve et de la formation de la chrysalide, les différences de températures provoquent un changement de couleurs au cours des générations. C'est l'unique espèce en Europe qui subit ce phénomène.

Espèce en préoccupation mineure (LC) en France et en Picardie. Aucune information permet d'imaginer une évolution récente des populations qui semblent stables.
Pour favoriser l'espèce, il est essentiel de préserver sa plante hôte (ortie) et d'entretenir les lisières forestières.

La Carte Géographique doit son nom aux motifs présents sur le dessous des ailes qui lui donne une allure de carte routière.
C'est une des plus petites vanesses. La génération du printemps avec un fond orangé taché de noir peut être confondue avec le Robert-le-diable ou certains nacrés.
La génération d'été, de forme très sombre et traversée par une large bande blanche sur les ailes antérieures et postérieures pourrait être confondue avec le Petit Sylvain qui fréquente également les milieux forestiers.

Araschnia levana porrima (Hübner, 1790) | Araschnia levana prorsa (Linnaeus, 1767) | Papilio levana Linnaeus, 1758 | Papilio prorsa Linnaeus, 1767 | Vanessa levana (Linnaeus, 1758) | Vanessa prorsa (Linnaeus, 1767)