Le Triton alpestre, assez peu exigeant, fréquente de nombreux types de zones humides : mares, étangs, ornières forestières, abreuvoirs, bassins de jardin, fossés inondés... Son habitat terrestre varie des forêts de feuillus et de conifères aux bocages et prairies.
Durant la période hivernale, on le retrouve souvent sous des pierres et des bois humides ou en décomposition et dans des cavités souterraines.

La migration pré-nuptiale démarre en février, parfois plus tôt. Le pic de la reproduction se déroule entre les mois de mars et de mai. L'hivernage (entre octobre et mars selon les individus) est généralement terrestre.

L'espèce, en l'état actuel des données, ne semble pas particulièrement menacée dans la région. Cependant, le Triton alpestre, comme la plupart des amphibiens, est très sensible à la destruction de ses habitats (développement des zones cultivées, baisse de la qualité et des niveaux d'eau), ainsi qu'à leur fragmentation (urbanisation, routes, canaux), aux pesticides et à la circulation routière.

De taille moyenne (8 à 12 cm), il s'agit du seul urodèle picard dont le ventre et la gorge sont de couleur uniformément orange vif.
Le mâle reproducteur présente une crête dorsale basse et rectiligne, alternée de blanc-jaune et de noir.
Quant à la femelle, elle arbore régulièrement une robe marbrée. Sa peau peut être relativement granuleuse. Sur le bas des flancs, il porte un motif formé de ponctuations brunâtres généralement sur fond blanc. En raison de sa taille, attention aux confusions notamment avec les femelles de Triton crêté.

Mesotriton alpestris (Laurenti, 1768) | Salamandra rubriventris Daudin, 1803 | Triton alpestris Laurenti, 1768 | Triton wurfbainii Laurenti, 1768 | Triturus alpestris (Laurenti, 1768)