L’Hespérie de l’Alcée, espèce nectarifère, se nourrit sur divers fleurs présentes dans les milieux ouverts très variées, naturels et anthropiques : prairies sèches et humides, pelouses calcicoles, friches, jachères, talus enherbés, bords de route, carrières, parcs et jardins.

La chenille se développe sur toutes les espèces de mauves dont la Mauve musquée, la Petite mauve et la Mauve sauvage qui sont les plus communes.
En vallée de l'Oise, de l'Aisne et sur le littoral picard des chenilles ont été trouvés sur la Guimauve officinale. Plusieurs observations de pontes et chenilles ont également été effectués sur la Guimauve hérissée à Chuignolles, Vaux-sur-Somme, Fignières, Beaurieux, Bruys, Mareuil-en-Dole, Condé-en-Brie et sur la Mauve alcée en Vallée de l'Automne (Gilocourt). Elle peut également consommer de la Rose trémière, présente dans les jardins.

Les adultes volent d’avril à septembre parfois jusqu'en octobre en deux ou trois générations. Ils pondent leurs œufs de façon isolé sur le dessus des feuilles de malvacées. Les chenilles qui en sortent sont visibles une bonne partie de l'année et elles vont hiverner à ce stade.

L'Hespérie de l'alcée n'est pas considéré comme menacée (statut de menace : LC) en Picardie.
Depuis les années 2000, on constate une nette augmentation des observations et une progression de la répartition de cette hespérie. Elle était encore considérée, il y a peu, en danger d'extinction à l'échelle de la Picardie. Cette expansion, constatée également dans d'autres régions de France et en Belgique, peut se traduire par un effort de prospections plus important depuis 2010. Toutefois, il ne peut s'agir de la seul explication étant donné que l'espèce est aujourd'hui bien présente sur des territoires de la Somme où elle était considérée comme absente ou disparue (Amiénois, Santerre) avant 2003.
L’Hespérie est sans doute favorisée par les épisodes caniculaires de ces dernières années.

L’Hespérie de l’alcée, encore appelée la Grisette, évoque un papillon de nuit : ses ailes sont marrons marbrées de gris et de noir, avec quelques petites taches claires.
La finesse de ces taches claires la distingue d'autres hespéries qui sont plus rares en Picardie.

Hesperia altheae auct. non (Hübner, 1803) | Hesperia malvae (Hufnagel, 1766) | Hesperia malvarum (Hoffmannsegg, 1804) | Papilio alceae Esper, 1780 | Papilio malvae auct. non Linnaeus, 1758 | Papilio malvarum Hoffmannsegg, 1804 | Spilothyrus alceae (Esper, 1780) | Spilothyrus malvae (Hufnagel, 1766) | Spilothyrus malvarum (Hoffmannsegg, 1804) | Syrichthus malvae (Hufnagel, 1766) | Syrichtus malvae (Hufnagel, 1766)