Assez rare en Picardie, il a été observé dans les marais arrière littoraux au nord de la Baie de Somme, les pannes dunaires, le long de la vallée de la Somme, ainsi que dans le Noyonnais et le pays de Bray. Dans l’Aisne sa présence est très ponctuelle.
Comme les autres Lestes, on peut le repérer à ses ailes entre-ouvertes lorsqu’il est posé.
Le Leste sauvage est une espèce pionnière. Elle fréquente surtout les zones d’eau stagnante, même saumâtre, non polluées, ensoleillées et peu profondes. Il est typique des petits plans d’eau temporaires, inondés en hiver et asséchés en été.
La ponte est effectuée en tandem, la femelle insérant ses œufs dans les joncs, les iris…
En Picardie, cette demoiselle se rencontre essentiellement de juin à mi-septembre.
Cette espèce d’affinité méridionale est considérée comme quasi menacé (NT near threatened) en Picardie.
Son habitat, très fragile, peut disparaître rapidement à cause d’une pollution aux pesticides venant des champs voisins, du surpâturage des marais ou du comblement des mares en vue d'accroître les surfaces cultivées.
Le Leste barbare ou sauvage est une demoiselle. Comme les autres Lestes, mâle et femelles ont le corps vert métallique et ils se posent les ailes semi-ouvertes. Ils s'en distinguent par un ptérostigma bicolore sur chaque aile.
Agrion barbara Fabricius, 1798
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Agrion nympha Hansemann, 1823
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Lestes barbara (Fabricius, 1798)
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Lestes nympha (Hansemann, 1823)