La Cordulie à taches jaunes est assez rare en Picardie, elle fréquente toute la région mais de manière localisée :
- l'Aisne (vallées de l'Ardon et de la Souche, forêt de Vauclair,...),
- la Somme (littoral et vallées de la Somme, de l'Avre et de l'Ancre…),
- l’Oise (marais tourbeux, forêt de Compiègne et vallées de l'Ourcq)
C’est une espèce assez discrète. Les mâles s’observent souvent loin de l’eau, en chasse le long des lisières, des chemins forestiers, dans les clairières... Les femelles s’observent rarement.
L'espèce fréquente les eaux stagnantes des marais, des prairies inondées, des tourbières partiellement boisées, des étangs bordés de roselières…
Les larves vivent dans les zones vaseuses, de faible profondeur, au pied des hélophytes (joncs, carex, roseaux,…) qui leur serviront de support pour l’émergence.
Les adultes s’observent de mai à août, avec un pic en juin et juillet.
Elle est considérée comme vulnérable (VU), menacée par la disparition de l’habitat dont elle dépend pour se reproduire : l’assèchement des zones humides par drainage, curage, l’altération de la qualité des eaux par diverses pollutions (liées à l'urbanisation, l'agriculture…) lui sont très défavorables.
Il est nécessaire de veiller à conserver des zones humides semi-ouvertes en assurant une gestion mesurée de celles-ci, pour éviter qu'elles ne se referment, tout en conservant des parties buissonnantes.
La Cordulie à taches jaunes est une libellule qui se reconnaît facilement. Elle présente un corps vert sombre, métallique, avec des taches jaunes sur le côté du thorax et de l'abdomen.
Libellula flavomaculata Vander Linden, 1825
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