Le Damier de la Succise est un papillon rare et très localisé dans les 3 départements picards. Dans la Somme, le papillon est présent sur quelques pelouses calcicoles et jachères en vallée de la Bresles et du Liger et un site en vallée des Evoissons. Dans l'Aisne, le camp militaire de Sissonne semble héberger la dernière population du département. Dans l'Oise, l'espèce est connue depuis les années 1990 à Milly-sur-Thérain et a été redécouverte en 2019 sur la Côte Sainte-Hélène à Saint-Pierre-ès-Champs après 20 ans d’absence.
En dehors de ces territoires, les observations concernent des individus isolés ou des populations aujourd'hui disparues.
La présence de l’espèce est repérée aussi grâce aux nids communautaires des chenilles, installés sur les plantes nourricières (Le comptage de ces nids chaque année permet le suivi des populations).
Le Damier de la Succise est présent sur quelques pelouses calcicoles et jachères sèches. On le trouvait autrefois dans d'autres milieux, humides et forestiers.
Les chenilles se développent sur la Succise des près, la Scabieuse colombaire et la Knautie des champs. Sur le Camp militaire de Sissonne, la Gentiane croisette constitue une de ses principales plantes hôtes.
Le Damier de la Succise présente une génération par an et les adultes ont une période de vol assez courte : de mai à début juin. Durant cette période, les femelles peuvent pondre plusieurs centaines d'œufs groupés sous les feuilles des plantes hôtes.
Dès l'éclosion, les chenilles grégaires tissent un nid de soie qui évolue au fur et à mesure de la consommation des feuilles. Elles passeront l'hiver dans ce nid communautaire. Au printemps, les chenilles reprennent leur activité, se dispersent puis se nymphosent.
En mai, la nouvelle génération de papillons apparaît.
Le Damier de la succise est rare et menacé en Picardie. Il est protégé au niveau national et européen (directive habitat-faune-flore), sa manipulation nécessite donc une autorisation préfectorale.
L’espèce connaît un fort déclin, lié à la régression de ses habitats. Seule une gestion adaptée permet de maintenir ou de restaurer des habitats favorables (débroussaillage, fauche exportatrice) tout en favorisant les échanges entre les différents sites (réalisation de corridors écologiques avec des haies, des lisières). Actuellement, en Picardie, ce papillon se maintient bien sur les sites gérés par le CEN (Conservatoire des Espaces Naturels).
Le Damier de la succise présente des motifs en damier orange et jaune séparés par des lignes noires bien nettes.
Il peut être confondu avec d’autres Damiers ou Mélitées, mais il s’en distingue facilement car c’est le seul qui possède à la fois des points noirs sur le bord de l’aile postérieure et une alternance des bandes orange et jaune sur le dessus des ailes.
Argynnis artemis (Denis & Schiffermüller, 1775)
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Eurodryas aurinia (Rottemburg, 1775)
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Melitaea artemis (Denis & Schiffermüller, 1775)
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Melitaea aurinia (Rottemburg, 1775)
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Mellicta aurigna (Rottemburg, 1775)
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Papilio artemis Denis & Schiffermüller, 1775
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Papilio aurinia Rottemburg, 1775
