Cette espèce, rare en Picardie, se reproduit essentiellement dans deux sites de l'Aisne et de l'Oise : Le marais de la Souche et la vallée de l’Ourcq. D’autres populations, plus isolées, ont été observées récemment dans la Somme (Fouencamps), l’Oise (Compiègne) et au sud de l’Aisne (Artonges).
Cette libellule peut se repérer posée sur des feuilles de nénuphars, ou perchée en haut des arbres.
Elle fréquente les eaux stagnantes (mares, étangs souvent forestiers) notamment riches en végétation immergée et flottante. En Picardie, elle occupe aussi les anciennes fosses de tourbage.
Les larves se développent dans la végétation immergée et émergent dans les touffes d’herbacées rivulaires ou sur les herbiers aquatiques. Elles sont sensibles à la prédation par les poissons, par d'autres larves de libellules comme les Aeschnes...
Les adultes volent activement en mai et juin en Picardie.
La Leucorrhine à large queue est une espèce protégée, en danger d’extinction (EN : ENdangered). C’est principalement en raison des atteintes diverses à son habitat ; dégradation de la qualité de l’eau, assèchement ou reboisement des tourbières, empoissonnement, destruction de la végétation aquatique ou rivulaire indispensable aux larves et à leur émergence...
Cette libellule, la Leucorrhine à large queue comme toutes les leucorrhines, présente une face blanche et une tache sombre à la base de l’aile postérieure. L’abdomen, à l’extrémité noire en forme de massue est caractéristique de l'espèce.
La femelle possède des taches dorsales jaunes alors que le mâle est plutôt gris foncé-bleu.
Libellula caudalis Charpentier, 1840