Mercure

Arethusana arethusa (Denis & Schiffermüller, 1775)

Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille : Nymphalidae Sous-Famille : Satyrinae Tribu : Satyrini Genre : Arethusana

  • 2 435
    observations

  • 15
    communes

  • 76
    observateurs

  • Première observation
    1929

  • Dernière observation
    2024
Nom Departement Dernière observation Nombre d'observations
Amifontaine 02 2024 78
Arvillers 80 1964 1
Bailleul-sur-Thérain 60 1998 5
Béthisy-Saint-Martin 60 1988 1
Béthisy-Saint-Pierre 60 1990 1
Buzancy 02 2011 2
Fignières 80 2024 1295
La Malmaison 02 2022 15
Lappion 02 2022 157
La Selve 02 2022 40
Montaigu 02 2015 1
Moreuil 80 2018 459
Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt 02 2022 94
Sissonne 02 2022 257
Villemontoire 02 2012 1

Informations sur l'espèce

En Picardie, le Mercure est en limite nord de son aire de répartition.
C’est un papillon très rare en Picardie : Seuls quelques sites abritent encore une population.
- Dans la Somme sur les coteaux de Moreuil, Fignières.
- Dans l’Aisne il est encore présent à Buzancy dans le Soissonnais et à différents endroits du camp militaire de Sissonne où il est encore commun.
- Dans l’Oise, la dernière observation date de 1998 à Bailleul sur Thérain.
C’est un papillon thermophile qui vit sur les friches et pelouses sèches des coteaux calcaires bien exposés.
L’adulte butine le nectar des fleurs (Panicauts, etc.). La chenille se nourrit de graminées (Pâturin, Fétuque, Ray-grass, etc.).
Le papillon vole en août jusqu’à la mi-septembre, en une génération.
Pendant cette brève période, les femelles pondent en lâchant leurs œufs en vol sur la végétation. Les chenilles qui éclosent se nourrissent la nuit des feuilles de graminées et commencent leur croissance. L’hibernation stoppe cette croissance qui ne reprend qu’au printemps suivant. Après nymphose, les papillons émergent l’été suivant.
Le Mercure est classé "En danger" (EN) sur la liste rouge des papillons de jour de Picardie.
Ses effectifs sont en nette diminution et il a disparu de nombreux sites depuis un siècle. En effet, certains coteaux n’étant plus pâturés, ce sont embroussaillés et ils sont devenus inadaptés à ses besoins. D'autres coteaux ont été dégradés par la pratique de sport tout terrain. L'isolement des populations provoque un manque d’échanges génétiques, ce qui risque d’être préjudiciable à terme.
Pour favoriser ce papillon devenu rare, deux types d’actions complémentaires s’imposent :
- Maintenir un tapis herbacé ras, indispensable à sa survie, dans chaque station (fauchage, pacage de moutons).
- Développer les corridors écologiques permettant les échanges entre stations (fauche tardive des bords de routes, etc.).
Le Conservatoire des espaces naturels réalise la gestion de ces sites et les résultats des comptages réalisés dernièrement sont encourageants.
Ce papillon est brun foncé sur le dessus avec des taches orangées alignées. Le dessous de l’aile antérieure est orange avec un unique ocelle noir, celui de l’aile postérieure est gris-brun avec une bande pâle.
Il ressemble à l’Agreste (Hipparchia semele) mais ce dernier est plus grand et possède 2 ocelles sous l’aile antérieure.
Papilio arethusa Denis & Schiffermüller, 1775 | Satyrus arethusa (Denis & Schiffermüller, 1775)

Signalements

Les informations données ici représentent l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.