Grenouille des champs

Rana arvalis Nilsson, 1842

Classe : Amphibia Ordre : Anura Famille : Ranidae Genre : Rana

  • 28
    observations

  • 13
    communes

  • 18
    observateurs

  • Première observation
    1915

  • Dernière observation
    2023
Nom Departement Dernière observation Nombre d'observations
Barenton-Bugny 02 1915 1
Barenton-sur-Serre 02 1915 1
Eppes 02 1915 1
Forest-Montiers 80 2016 1
Laon 02 1915 1
Le Nouvion-en-Thiérache 02 1915 1
Liesse-Notre-Dame 02 1915 1
Monceau-le-Neuf-et-Faucouzy 02 1915 1
Ponthoile 80 2023 16
Samoussy 02 1915 1
Sissonne 02 1915 1
Vendresse-Beaulne 02 1915 1
Verneuil-sur-Serre 02 1915 1

Informations sur l'espèce

Une petite population a récemment été découverte dans les marais arrière-littoraux picards. Les seules autres mentions concernent l'Aisne et essentiellement le Laonnois, avec plusieurs données en 1915.
L'espèce est très discrète (notamment son chant qui est émis à très faible volume) et sa période de reproduction est extrêmement courte ; elle peut donc facilement passer inaperçue.
L'espèce est en limite de son aire de répartition et elle occupe donc des habitats particuliers en Picardie : des tourbières en bon état de conservation et leurs formations boisées riveraines. Elle pond dans des gouilles (petites mares) de tourbières ou des dépressions inondées assez peu profondes, systématiquement bordées d'hélophytes (laîches, roseaux, ...). Dans le reste de son aire, elle fréquente différents milieux tels que des prairies, des roselières, des landes et des sous-bois marécageux. Elle hiberne au fond de l'eau ou dans le sol.
La période de reproduction, très courte, se déroule sur 10 à 15 jours, en général autour de mi-mars à début avril. Le pic dure seulement quelques jours. Elle est terrestre en dehors de cette période.
Les juvéniles se dispersent lors de la saison estivale. Il s'agit alors du meilleur moment pour détecter l'espèce.
A l'automne, l'adulte migre vers un site d'hivernage et en ressort début mars.
Elle ne subsiste plus que sur quelques marais arrière-littoraux, avec des populations de faible effectif. A l'échelle régionale comme à l'échelle nationale, elle fait partie des espèces les plus menacées. Comme la plupart des autres amphibiens, elle est très sensible à la destruction de ses habitats (développement des zones cultivées, baisse de la qualité et des niveaux d'eau), ainsi qu'à leur fragmentation (urbanisation, routes, canaux) et aux pesticides. L'isolation géographique et génétique de la population connue en Picardie est une menace supplémentaire, en raison du fort taux de consanguinité.
De taille moyenne (5 à 8 cm pour les adultes), le dos est souvent rayé par une bande claire bordée de brun. Le ventre est uni et le museau court, pointu et plongeant dépasse la bouche. Elle présente fréquemment une bande labiale blanchâtre tout le long du museau. Le meilleur critère reste l'observation du tubercule métatarsien, grand (1/2 à 2/3 de la longueur du premier orteil), saillant et bombé. Un autre indice assez fiable est la présence d'un très petit tympan (maximum la moitié du diamètre de l'oeil) assez distant de l'oeil.
Le chant est évidemment un bon moyen d'identification : celui-ci ressemble au bruit d'une bulle éclatant à la surface de l'eau ou à un chiffon mouillé que l'on frotte rapidement sur une vitre ("ueg-ueg-ueg"), mais ne s'entend qu'à faible distance et avec des conditions d'écoute parfaites.
Rana palustris Dürigen, 1897 | Rana ulginosa Dürigen, 1897

Signalements

Les informations données ici représentent l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.