Phoque gris

Halichoerus grypus (Fabricius, 1791)

Classe : Mammalia Ordre : Carnivora Famille : Phocidae Genre : Halichoerus

  • 3 850
    observations

  • 6
    communes

  • 264
    observateurs

  • Première observation
    1899

  • Dernière observation
    2024

Ce taxon est considéré comme sensible, la localisation à l'échelle communale n'est donc pas publique.

Informations sur l'espèce

Bien présent sur l'ensemble du littoral, notamment à marée basse sur ses zones de repos. On le trouve surtout dans les estuaires picards (baies de Canche, d'Authie et de Somme), mais des individus isolés, en phase de repos, peuvent être observés ponctuellement sur les plages de la région. A marée haute, cette espèce se retrouve dans l'eau et peut aisément rejoindre les colonies du Nord de l'Europe (Pays-bas, Angleterre, voire Nord de l’Écosse).
A marée haute, les phoques restent dans l'estuaire ou se déplacent dans la Manche et la Mer du Nord pour se disperser, se reposer et se nourrir. A marée basse, ils profitent des bancs de sables découverts (notamment dans les estuaires) pour aller s'y reposer durant toute la marée. Ce repos leur est vital pour mener à bien leur cycle de vie, notamment en période de reproduction et de mue.
Présent toute l'année, leur nombre est plus important à la fin de l'hiver, puisqu'ils vont utiliser les reposoirs à marée basse pour se reposer en période de mue. Les individus d'autres colonies européennes vont également venir grossir les effectifs lors de leur dispersion post-reproduction.
L'espèce est apparue naturellement en baie de Somme à la fin des années 80, par dispersion d'individus venant des colonies européennes voisines. Aujourd'hui, les effectifs moyens sont compris entre 350 et 400 individus, avec un déséquilibre du sex-ratio en faveur des mâles. Les naissances viables ne sont apparues qu'à partir de 2014, et ne sont, à l'heure actuelle, que peu nombreuses (moins de 10 par an).

Tout comme le Phoque veau-marin, cette espèce reste fragile du fait de la pression anthropique sur les colonies, et les dérangements qui y sont liés, notamment en période de reproduction (thématique abordée en 2022 lors du séminaire du Réseau National Echouage). De ce fait, l'espèce est classée comme vulnérable (VU) sur la liste rouge régionale. D'autres menaces peuvent également les affecter, comme la pollution physique (dont les filets fantômes) et chimique. De plus, le dérèglement climatique pourra, à terme, potentiellement entraîné des conséquences sur le mode de vie de ces espèces marines et leur régime alimentaire.


Pour pallier à ces menaces, Picardie Nature agit depuis 1986 pour leur protection. Certaines actions sont saisonnières, telles que les surveillances estivales ou hivernales, et d'autres sont annuelles, comme la sensibilisation du grand public, des scolaires et des acteurs locaux pour permettre la cohabitation entre les activités humaines et ces mammifères marins en baie.
La confusion peut être possible avec le Phoque veau-marin cependant le Phoque gris a la tête plus allongé, un museau droit et des narines parallèles. Il est également plus trapu et grand que le Phoque veau-marin. Son pelage est globalement foncé à très foncé chez les mâles et plus clair chez les femelles. Des tâches sont présentes sur ton son corps, mais sont beaucoup plus grandes et diffuses que chez le Phoque veau-marin. On peut aussi reconnaître cette espèce à la disposition des individus sur les reposoirs : serrés les uns aux autres, montrant un lien social très fort entre individus.
Phoca atlantica | Phoca baltica | Phoca griseus | Phoca macrorhynchus | Phoca pachyrhynchus | Phocha halichoreus

Signalements

Les informations données ici représentent l'état actuel des connaissances et ne peuvent être considérées comme exhaustives.