Grand rhinolophe

Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

Classe : Mammalia Ordre : Chiroptera Famille : Rhinolophidae Genre : Rhinolophus
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  • 2 500
    observations

  • 344
    communes

  • 640
    observateurs

  • Première observation
    1944

  • Dernière observation
    2024

Ce taxon est considéré comme sensible, la localisation à l'échelle communale n'est donc pas publique.

Informations sur l'espèce

Non renseignée pour le moment
Il s’agit de la plus grande espèce de Rhinolophe en Europe, ses ailes sont courtes et larges, elles s’enroulent autour du corps de l’animal quand il est en période d’hibernation. Le rhinolophe se distingue des autres espèces par son appendice nasal d’une forme comparable à celle d’un fer à cheval. Chez le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), l’appendice supérieur de la selle est court et arrondi tandis que l’appendice inférieur est pointu. Le pelage est assez épais, d’une couleur gris/brun sur le dos et grisâtre sur le ventre (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

En France, la population est estimée à environ 40 000 individus avec des noyaux en Bretagne, en Vallée de la Loire et dans le Sud (BOIREAU, 2006). En ancienne région Picardie, l’espèce est répartie schématiquement en 3 pôles principaux, d’une part en partie centrale de l’Aisne, aux environs de la forêt de Villers Cotterêts et d’autre part à l’Ouest de la Somme.

L’espèce se retrouve des milieux structurés mixtes semi-ouverts jusqu’aux zones dunaires, elle peut s’aventurer jusque 1500m d’altitude (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

En hiver, les gîtes d'hibernation fréquentés sont des cavités naturelles ou artificielles à forte hygrométrie, avec une préférence de taille assez importante. La température doit être comprise entre 7 et 9°C (ARTHUR & LEMAIRE, 2015). Ce sont des cavités souterraines dans la craie, des caves et des carrières d'extraction de pierres.

En été, les gîtes d'estivage et les gîtes de mise-bas doivent offrir une protection contre les précipitations et une température chaude, l’accès doit permettre le passage en vol (ARTHUR & LEMAIRE, 2015). Ce sont de grands combles chauds de bâtiments (grange, grenier, église). Exceptionnellement quelques cavités souterraines lorsque le nombre d'individus permet de produire assez de chaleur. Les maternités de mise-bas sont souvent en mélange avec des Murins à oreilles échancrées. En Picardie, moins de 5 maternités sont recensées.

Les terrains de chasse du Grand rhinolophe sont les pâtures à proximité de linéaires arborés hauts et denses, la proximité de rivières ou d’étendues en eau bordées par la végétation lui est aussi favorable. Les mosaïques de milieux mixtes, lisières de feuillus, vergers et parcs sont également appréciées par l’espèce. Au début du printemps, le Grand rhinolophe a tendance à chasser en forêt et à exploiter des espaces plus ouverts avec l’avancement de la saison. Dans l’Europe de l’Ouest, la zone de chasse est comprise dans un rayon d’environ 2,5km autour du gîte (record de 14km) (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).

Sa présence dans un secteur signifie un territoire avec encore de beaux paysages mêlés de forêts et de bocage (prairies pâturées ou fauchées, haies hautes).

En termes d’écholocation, le Grand rhinolophe émet en Fréquence Constante variant entre 78 et 84kHz, les émissions sonores sont toutefois difficiles à intercepter car elles ont une portée de moins d’une dizaine de mètre (ARTHUR & LEMAIRE, 2015).
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Homogénéisation des milieux. Développement de l'agriculture intensive et remembrement induisant la disparition des haies arborées et de l'évelage bovin en plein air. Dérangement dans les gîtes d'hiver et d'été. Disparition de ses gîtes.
Les observations de Grand rhinolophe sont essentiellement localisées dans la partie centrale de l'Aisne. Un petit noyau de population est également noté dans la Somme sur le secteur de la vallée du Liger et de la Bresle.
Les effectifs restreints des populations, leur répartition relativement localisée et la forte régression des populations constatée depuis les années 1940 en font une espèce en danger régionalement.
Non renseignée pour le moment
Rhinolophus ferrumequinum martinoi Petrov, 1941 | Vespertilio ferrumequinum Schreber, 1774

Signalements

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